Grève annulée, desert annoncé

Alors que nous etions à deux doigts de faire greve sur ce blog etant donné l'absence de joyeux noel reçu, nous avons eu le surprise de voir certains d entre vous laisser un commentaire a l article precedent.
On le rappelle une fois de plus, ça a beau être l'eclate pour nous ici, recevoir un commentaire, c est comme ouvrir sa boite aux lettres et y trouver du, vrai, courrier: ca fait plaisir !
Bon, le rappel du rappel du rappel etant fait, on peut passer a la suite...
Nous sommes donc le 27/12 et nous partons de Salta en direction de Cafayate, en prenant l'option est, la ruta 68.
Ah, ne soyez pas surpris de voir des photos dans l'article, l appareil photo n a jamais été cassé, c etait juste histoire de voir si des personnes suivent ce blog (un point pour toi maman et un point pour toi kiki .... toutefois, personne ne semble surpris que Mathilde se soit mise a la cocaine en Bolivie ....).
Bon, revenons a la ruta 68. Nous prenons donc un bus au matin, tous les 4 avec Bruno et Chloé (dont nous n allons pas tarder a nous venger car nous avons, nous aussi, une video d eux), la tete enfarinée et la bouche pateuse, pour nous rendre a la Garganta del Diablo, au kilometre de 46.5 (de Cafayate). Ça y est, nous sommes dans la Quebrada de las Conchas qui, même si nous ne sommes pas d accord entre nous sur le classement, constitue l une des plus belles routes parcourue jusqu ici.

Alors voila, on laisse partir le bus, et on voit ça:

Non, ce n est pas la Garganta del Diablo, c est juste un paysage. La Garganta del Diablo, la voila:



(et non, c est encore la photo d apres)


la Garganta del Diablo (mais vous deviez vous en douter)

L eau, le vent et beaucoup de temps ont faconné ces sculptures dans la roche. On trouvera plus loin, au kilometre 46, el anfiteatro (avez vous vraiment besoin d une traduction?) dont l accoustique aurait fait plaisir a tous les chanteurs de chorale ... :

Bon, ce n est pas l'tout, mais apres avoir pique-niqué, on decide, judicieusement, de continuer notre route en stop, vers 14h, sans ombre, lorsque il fait près de 40 degré ....
Bon certains ont la chance d être pris rapidement:


Nous, on reste a attendre un peu plus longtemps ... Qu a cela ne tienne, on decouvre l arbre a chlorophyle qui a le tronc d un vert brillant:



Bien evidement, on finit par être pris. En plus, on est pris par un pick up. C est avec les cheveux dans le vent que nous continuons notre route

Kilometre 35, nous nous arretons. On recupere Bruno et Chloé, qui n avaient pas eu la chance encore de faire du pick up, pour aller plus loin.
Mais au kilometre 35 se trouve une nouvelle sculpture (naturel). allez, on donne un point a celui qui trouve son nom en francais et deux points pour le nom espagnol:


Voila, nous n allons pas commenté toutes les photos, disons juste que cette balade a l arriere d un pick up etait vraiment chouette.




Nous avons des droles de tetes mais c est a cause de la vitesse
Nous nous arretons au kilometre 22, et vu le decor :






... on se dit qu il merite bien qu on y passe une nuit. Nous avons donc dormi en "plein desert" ...
Le lendemain nous reprenons la route pour arriver a Cafayaté le midi (nous avons presque epuisé nos reserves d eau...). Mais avant d y arriver, au kilometre 19, se trouvent los castillos :
Voila, on en profite, non pas pour rappeler qu on aime que vous laissiez des commentaires (le message doit etre deja bien passé), mais pour vous souhaiter a tous une bonne année 2010.
A +

"Salta" Claus

Après bien des péripéties, cf article précedent, nous avons bel et bien réussi à retrouver Chloé et Bruno à Salta pour y passer le réveillon de Noël ensemble.

Salta, que nous connaissons déjà (vous vous rappelez le Dique del Corral?) est bien différente de la dernière fois. En même temps, c'est peut être nous, aussi, qui avons changé.
Une chose est sur, c'est que nous avons pris 15 bons degrés de plus par rapport à notre précedent passage (et 25 degrés de plus qu'à Uyuni en pleine journée).
Histoire de changer un peu, nous nous sommes installés dans un autre hotel. Il faut dire qu'on a bien fait d'atterir à l'hostal del centro car l'accueil y est vraiment chaleureux et le cadre correspond bien à celui qu'on peut se faire des fêtes de Noel.

Bruno et Chloé nous avaient préparé deux menus pour le repas du soir ... Nous avons echappé de justesse à celui-ci:
  • Hors d'oeuvre: Soupe de polenta
  • Passons aux choses sérieuses: Purée de quinoa accompagnée de salade de outouyouyou, et riz blanc tout blanc (pour les puristes !!)
  • Et bien sur .... il n'y a pas de dessert
Forcement avec un menu comme celui-ci, on a eu une pensée à ceux qui sont chez Bruno de Sachawasi...

Mais bon, après avoir fait un bénédicité pour les woofeurs, nous sommes passés à table ...


On se permet de retranscrir notre menu et d'utiliser les mots de Bruno et Chloé :

"
* Apéritif au vin d'orange en provenance du petit village de Santa cruz. Grand cru qui a grandi dans une cave à l'ancienne, chéri par son maître viticole

* Hors d'oeuvre:
Duo de tartes qui se racontent des salades.
Canapés de foie gras siégeant devant la justice assistés par leurs maitres avocats.



* Passons aux choses sérieuses:
Boeuf argentin bleu comme un gratin de carottes et ses petites patates coquines arrosées de sauce au bleu.
* Un p'tit clin d'oeil à la Normandie ...

* Et bien sûr, Noel ne serait pas noel sans chocolat coulant à flot !!

* Nous terminerons ce repas par des petits cafés Bailey's ... en souvenir de Sucre

Outre que notre appareil photo est desormais cassé (vous n'aurez donc plus de photo sur le blog), comme tout repas qui se veut de Noel, on s'en est mis plein la panse ... on a egalement, un peu, bu (comme des trous diraient certains) jusqu'à 6h du mat´... ça donne les photos suivantes:





Voila pour nous. Et pour vous, comment ça s'est passé Noël?
On pense bien à vous, que ce soit nos familles ou nos amis, et on espere que vous avez passé de bonnes fêtes.
Joyeux Noel et a +

Adios Bolivia ....

Et voila, notre séjour en Bolivie est fini ... Nous serons restés un peu plus de deux mois, du 20 octobre au 23 décembre pour être plus précis, dans ce beau et merveilleux pays. C'est avec un petit pincement au coeur que nous continuons notre chemin vers d'autres lieux ... Heureusement, notre plaisir de découverte nous pousse à avancer sans nous retourner car il nous reste bien des choses à voir et certainement d'autres personnes à rencontrer.


Bon, dans cet article, nous ne ferons pas un bilan de ce pays que nous n'avons connu que partiellement: Nous allons plutot vous raconter comment il n'est pas si simple de quitter un si beau pays ... A croire qu'il n'y avait pas que nous qui ne voulions pas quitter la Bolivie, la Bolivie aussi ne vouler pas nous quitter...
The following takes place between 8:00 AM and .....


Alors tout commence le mardi 22 décembre à 8h. Notre réveil sonne. Nous sommes à Uyuni depuis la veille, dans l'idée de prendre un train pour Villazon, ville frontière avec l'Argentine. Nous étions passés la veille à la gare de cette ville pour acheter nos billets mais cet achat n'est possible que durant la matinée du départ.

Aussi, nous nous levons pour nous rendre à la gare, avant son ouverture.

Il est 8h45, nous sommes devant la gare dont le guichet n'est pas encore ouvert mais devant nous, dans la queue, une douzaine de personnes à passer avant nous.

9h (enfin, plus ou moins, nous sommes toujours en Bolivie ....), ouverture de la porte de la gare.

9h 00min 04sec, mouvement de foule. Des personnes jaillissent de nulle part, en courant, les derniers se retrouvent premiers ... bref, nous avons le numéro 42 et le décompte commence au numéro 20.

9h 30, nous avons toujours le numéro 42, et nous en sommes au numéro 23 .... la gare ferme à 12h ....

9h 45, nous rencontrons alors Bertrand et Ophélie qui doivent partir à 10h30 et qui ont eux le numéro 55 .... Ils seront nos compagnons de "galère" durant toute la suite des évènements
Nous leur proposons d'acheter leur billet en esperant secretement qu'il reste suffisamment de place au moment de notre passage au guichet. Nous sommes alors au numéro 24 ...

10h15, nouveau mouvement de foule. Plein de personnes semblent gruger l'ordre d'attente.

10h24, remous totale de l'assistance. Nous allons voir vers le guichet ce qui se passe et surtout reclamer notre du, enfin notre place légitime, celle du numero 42

10h25, nous comprennons ce qui se passe. Une usurpatrice avec le numéro 57 est passée au numéro 30. La foule n'est pas contente ...et ça permet, enfin, de faire avancer le compteur un peu plus vite. En effet, la pause de 5 minutes de la personne au guichet tous les 3 numéros ne semble plus être de rigueur ... et ce gentil monsieur semble prendre plus à coeur son travail.

11h et quelque, nous avons nos billets.

Midi, nous avons eu le temps de prendre notre petit déj, une douche et de liberer la chambre à temps. Nous laissons nos sacs à l'hotel pour la journée.


19h30, nous recuperons nos sacs. La personne de l'hotel nous apprend que le train n'arrivera pas à 22h40 comme prévu mais vers 3h du matin ... Tant pis, nous sommes en Bolivie et nous prenons la nouvelle comme si elle n'était pas surprenante.

21h45, nous arrivons à la gare afin d'attendre sur place, les bars et restos commençant à fermer et la temperature extérieure (nous sommes à 3600 m) ne nous encourageant pas à attendre dehors. Nous voyons sur le panneau exterieur que le train Expreso del Sur, notre train, doit arriver à 2h du matin.

21h46, nous sommes à l'interieur de la gare. La "fausse bonne nouvelle" du 2h du mat' se revele être actualisée en 3h15 du matin ...

21h50, nous nous posons par terre dans la gare, la température est bien meilleure que dehors, mais le sol en carelage est bien froid ...


00h, un train passe. Je releve la tête, me reveillant d'un petit sommeil n excedant pas les 1 heure; Mathilde, quant à elle, espère secretement que ce n est pas notre train car elle vient juste de s endormir. Dans la salle, personne ne réagit. Il est bien evidement trop tot pour que ça soit notre train. Nous nous rendormons peiniblement ...


01h, encore un autre train. Une fois de plus, je releve la tête mais je suis le seul à me demander s'il s'agit de notre train ... evidement, il n'est que 01h et ça ne peut être notre train.


02h45, je me reveille, et par la même occasion ça reveille Mathilde, après cette "bonne nuit de sommeil" sur ce sol si froid. Le train ne devrait pas tarder.


03h30, activation génerale; le train approche, il faut mettre nos sacs dans le deposito.

03h45, ça y est! Il est là ! Nous, tous les 4 car je le rapelle nous sommes avec nos compagnons de galere, montons dans le train.

04h05, le train part. Nous faisons un rapide calcul pour savoir à quelle heure nous arriverons à Villazon et estimons que nous arriverons en fin d'après midi à Salta (en Argentine) notre destination.

04h20 environ, nous nous endormons.
06h20, premier arret. Il ne nous reste plus que celui de Tupiza et ensuite, c est Villazon.

06h45, réveil d'un agent pour nous donner nos tickets de petit dej' offert par la maison (c est gentil).

07h15, nous prenons notre petit déj et passons la matinée à regarder des films debiles sur la tele de notre wagon.


13h30, nous arrivons à Villazon. Après avoir recuperé nos sacs, nous nous dirigeons vers la frontière. Nous sommes optimistes sur le delai pour passer les deux frontieres, notre precedente experience de passage de cette frontiere fut, en effet, tres rapide.

14h, nous arrivons sur le pont et nous nous rangeons dans la, longue, file d'attente.

14h15, nous avançons de notre premier mètre.

14h30, alors que la file derriere nous ne s'est aggrandie que de 3 personnes et que nous n'avons fait que 1 metre 50 de plus, nous pestons contre les personnes qui grattent l'attente en passant devant tout le monde sans que ce monde-ci ne réagissse.
14h35, on apprend le stratageme du touriste qui aurait le droit de passer, discretement, devant tout le monde pour faire tamponner son passeport.


14h37, alors qu une partie de notre groupe tente cette approche, les douaniers decident de mettre de l'ordre et interdissent le passage express ...

14h50, les touristes n ont toujours pas le droit de tricher mais la gruge continue tout de même.

16h30, après tant d'attente, sous un soleil de plomb, nous sommes enfin devant les douaniers qui tamponnent notre passeport.

17h35 (nous passons à l'heure argentine, +1h) , nous entammons la queue pour le visa argentin. On sort du vin d'orange car on a marre de l'attente et le soleil de plomb s'est caché, il commence à faire plus frais.

17h45, les conditions d avancement de la file d'attente sont à peu près similaire à celle de la frontière bolivienne ...

18h30, nous venons de comprendre que nous pouvons gratter le groupe devant nous, en toute légalité, car ces personnes là font partie d'un bus et ne passent pas au même guichet.

18h35, ça y est, notre passeport est agrémenté d'un nouveau tampon. Nous nous installons dans la dernière file d'attente, celle de la fouille de la douane argentine.

19h07, plus qu'une personne à passer et c'est notre tour. Malheureusement cette personne a un, gros, sac rempli d'affaires neuves et le douanier soupconne un traffic. En même temps, le douanier montre son agacement de la fin de journée, et décide de partir en disant à ces collégues qu'il en a marre...

19h11, ouf, son collégue l'a rattrapé et nous passons à la fouille, faite sans conviction ni entrain, ce qui nous evite d avoir à sortir puis ranger toutes nos affaires.

19h15, ça y est, nous sommes à la Quiaca. Un panneau de bienvenue fixe desormais notre nouvel objectif:

20h05, nous avons notre billet pour Salta à 23h15. Nous allons manger et boire des bieres avec Bertrand et Ophélie car nous pensons l'avoir bien merité.

23h10, nous mettons nos affaires dans notre bus sous une averse de fou. Nous sommes bien trempés pour monter dans le bus mais ce n est pas grave car nous allons pouvoir dormir toute la nuit.

01h10, le chauffeur de bus doit nous donner une attention particulière pour nous réveiller car ça n'a pas marché avec son appel general. Nous sortons dehors pour le controle narcotrafiquant. Heureusement, Mathilde avait fini toute sa cocaïne et nous passons sans embuche.

01h25, nou repartons pour Salta.

05h30, nous nous reveillons à Salta ..... Voila, nous nous sentons enfin en Argentine, pays où une piece d'un peso a plus de valeur qu'un billet de 2 pesos.

Histoire de miner l'ambiance ...

Welcome to Potosi. Bon, alors, on vous le dit d’avance: on a moyennement aimé cette ville… (Mathilde encore moins que moi je crois) et on vous ne promet pas un des articles les plus joyeux ….

Il faut dire que le retour à plus de 4000 m ainsi que la grisaille et la pluie durant tous les après midi, contrastent énormément avec le doux climat de Sucre.

Mais plus que cela, c est aussi l’histoire même de Potosí qui est d’une grande tristesse. Je vous invite à faire des recherches sur cette cité et sinon pour les feignants, voici un court resumé qui ne se veut pas du tout objectif.

Alors que connait on de Potosi? Alors, je repete, qu’est ce qui a fait la reputation de cette cité? Oui, voila, ces mines remplis de minerai et notamment d argent. Bon, bah je vois que certains connaissent; est ce donc la peine de continuer? Etant donné la nuée de commentaires sur chaque article, j ai peur que l echange de savoir ne fonctionne pas, aussi, vous allez devoir vous contenter de notre explication…

Les mines donc; enorme richesse qui, vous vous en doutez surement, au moment de l invasión des espagnols en a rendu plus d’un riche. Enfin ceci dit, ce n est peut etre pas forcement les espagnols qui en ont le plus profité, car flambeurs comme ils l'etaient à l epoque, c est toutes les caisses des pays europeens qui se remplissent du metal precieux. On dit d ailleurs que l economie capitaliste viendrait de cela.



Le cero rico, source de richesse et de bien des maux ...


Mais retour a la mine et ses mineurs. On estime a plus de huit millions le nombre de morts dans le cero rico (le nom du mont qui domine Potosí et oú se trouvent les mines). Sympa, non? Alors vous vous dites :”et que des boliviens en plus!”; et bien, oui et non, car les espagnols ont quand meme essayé d y mettre des esclaves noirs mais ceux-ci sont tombés encore plus rapidement car non habitués a l altitude.
Pas sympa les espagnols? Enfin, nous, quand on a visité le musée de la monnaie a Potosí, on s est dit que toute l Europe, contente de pouvoir gagner la richesse de l espagne, est coupable dans cette histoire.

Il ont éte malins les colons car, comme nous l explique le guide sur cette photo,




Ils ont repris le culte de la pachamama dans l effigie de la vierge dans le cero rico. Peut etre que ça a aidé a faire passer la pilulle.

Les mines sont toujours exploitées aujourd hui et il est possible de les visiter. Nous ne l avons pas fait d’un point de vue éthique (pour Mathilde) et respiratoire (nous n aimons pas trop etre sous terre). Et, elles continuent de tuer. 45 ans, c est l esperance de vie d un mineur. Quand on sait que la retraite est a 60 ans pour eux …. Leurs enfants, qui travaillent bien souvent avec leur pere, ne sont pas prêts de toucher cette pension.

Autre chose, la demographie de la ville est assez speciale . A son apogée, Potosí comptait 180 000 habitant pour chuter, au XIX siecle je crois, a 9 000 habitants. Aujourd hui, il y a 160 000 potosiñas. Cela concorderait avec notre these de consanguinité car c est la premiere fois en Bolivia que l on voit autant de personnes un peu folles…

Bien que je sois un fervent partisan de l athéisme, j ai volontairement mis (bah oui, ce n est pas une erreur) ces deux representations du Christ que l on trouve dans le couvent des Carmelites:










Alors, est ce qui l y a une difference? Oui, bravo, l effet sanguinolant. Et pourquoi? Alors, on a d abord une version soft qui est d origine française et la seconde est d origine bolivienne. La version trash est pour representer aussi les souffrances du peuple dans l invasion coloniale.

Ah, nous parlions du couvent des Carmelites, ici sur cette photo:




C est une autre particularité de Potosi qui possede le plus restauré, et peut etre le plus grand, de ces couvents. Encore une fois, nous abregerons … mais il faut savoir qu a l origine, la deuxieme fille d une famille de noble etait envoyée la bas a ces 15 ans pour ne plus jamais en ressortir (elles etaient meme enterrées sur place), sans aucun contact avec l exterieur … seuls des visites avec leurs parents etaient possibles mais sans possiblité de se voir, de se toucher et sous l oreille discrete d une soeur superieure.
C est beau la devotion ……

Sinon, la ville est assez jolie quand il ne pleut pas :





















Voila, fin de la visite. Bon, ça ne nous a pas empechés de rencontrer Marc (le plus agé sur la photo) et Valentin, et de passer dans cette ville un bon moment, a refaire le monde autour de la biere locale ....




Une histoire de gout ...

Après avoir quitté la bruyante (mais toujours charmante) La Paz, on a eu le plaisir de découvrir (voire plus vu qu'on y a passé une semaine) l'agréable ville de Sucre (Qui, pour Bruno et autres espagnophiles se prononce Soucré). La douceur de vivre de cette ville est d'abord liée à son climat estival et au retour à une altitude supportable pour des etres humains normalement constitués... Mais aussi, incontestablement à la beauté et au charme (une fois de plus) de son architecture, de ses ruelles blanches, et de ses maisons de style colonial aux patios magnifiques. On a eu le plaisir d'y retrouver Mary, notre nouvelle amie anglaise, et nos parties de belote (de comptoir cette fois-ci) endiablées. [A ce sujet, je m'améliore de jours en jours, même s'il reste bien difficile de gagner contre Tony, mais voir son attitude de petit garcon quand il a perdu est une motivation suffisante].
Mais aussi le plaisir d'y retrouver Chloé et Bruno et notre gout partagé pour les apéros et les restos prolongés de cafés Bayley.
Pour compléter les jolis patios, et les belles églises qui permettent depuis leurs toits et clochers d'avoir une superbe vue sur la ville, nous avons eu l'occasion de visiter le musée du textile. A la base, c'est un projet promouvant le développement du tissage dans les villages de la région de Sucre, dont la tradition commencait à se perdre.
Il a consisté à apporter des modèles d'anciens tissages et des moyens pour les habitants du coin pour les motiver à s'y remettre avec un partage des compétence des anciens auprès des plus jeunes. Le musée expose leurs oeuvres et apporte de nombreuses et intéressantes infos sur les différents traditions et rituels qui y sont liés. On y trouve aussi un passage génial sur les danses et musiques du pays avec costumes et vidéos à l'appui. Bon, on a appris plus tard sur notre guide (du routard, qui n'est plus vraiment routard mais qui a parfois des info intéressantes), que le projet n'a pas vraiment bien fonctionné car l'argent des ONG s'est comme souvent perdu en route et que les villages concernés n'ont toujours pas les routes et l'acces à l'eau et l'electricité promis. Bon, le projet a tout de même l'air de continuer, et de notre coté, on a arreté d'essayer de negocier le prix des tissus depuis qu'on sait qu'ils equivalent à deux mois de travail.
Sinon, l'autre aspect de Sucre, triste celui-ci, c'est la présence insistée d'une mendicité qui tranche avec l'apparente richesse de la ville. Beaucoup d'adultes mais aussi d'enfants (souvent très jeunes) mendient. D'autres gamins se montrent très débrouillards. Ce sont pour la plupart des cireurs de chaussures, qui tentent par tous les moyens de te convaincre que tes chaussures de marche ou tes sandales bénéficieraient d'un bon coup de nettoyage, ou des vendeurs de sucreries. Ils sont très curieux et beaucoup sont venus passer un moment, discuter avec nous quand on se posait sur la place.
Et là ils font preuve de toutes les tactiques pour te soutirer un peu de monnaie, on retiendra celui qui consiste à te demander une pièce de ton pays ("je fais une collection") et à aller la changer avec le prochain touriste qui passe ("c'est des euros, t'en auras besoin quand tu rentreras en europe") ou les gamines de 5 et 7 ans qui après avoir compté en espagnol, en francais et en quechua avec moi, voulaient me donner des cours de quechua contre un peu de monnaie.. Bon, inutile de dire qu'on a pas marché..
On essayera, non pas d'oublier, mais de ne pas garder que ca de Sucre, ville où il fait bon vivre, et qui restera un de nos derniers très bons souvenirs de Bolivie.



La ville de Sucre, vue d en haut de la Recoletta

Etalage de fruits et de saveurs


Sucre, ville des toits en tuiles oranges ...

et aux murs blancs








Les jolis patios de la Recoleta






San felipe de Nery, boudé par les guides de voyage et pourtant elle permet d'avoir une superbe vue sur le centre ville






le musée du textile


C est un metier de tisser ...

Details des motifs de tissage de Tarabuco

Idem, mais de ceux des villages Jalq'a