Une histoire de gout ...

Après avoir quitté la bruyante (mais toujours charmante) La Paz, on a eu le plaisir de découvrir (voire plus vu qu'on y a passé une semaine) l'agréable ville de Sucre (Qui, pour Bruno et autres espagnophiles se prononce Soucré). La douceur de vivre de cette ville est d'abord liée à son climat estival et au retour à une altitude supportable pour des etres humains normalement constitués... Mais aussi, incontestablement à la beauté et au charme (une fois de plus) de son architecture, de ses ruelles blanches, et de ses maisons de style colonial aux patios magnifiques. On a eu le plaisir d'y retrouver Mary, notre nouvelle amie anglaise, et nos parties de belote (de comptoir cette fois-ci) endiablées. [A ce sujet, je m'améliore de jours en jours, même s'il reste bien difficile de gagner contre Tony, mais voir son attitude de petit garcon quand il a perdu est une motivation suffisante].
Mais aussi le plaisir d'y retrouver Chloé et Bruno et notre gout partagé pour les apéros et les restos prolongés de cafés Bayley.
Pour compléter les jolis patios, et les belles églises qui permettent depuis leurs toits et clochers d'avoir une superbe vue sur la ville, nous avons eu l'occasion de visiter le musée du textile. A la base, c'est un projet promouvant le développement du tissage dans les villages de la région de Sucre, dont la tradition commencait à se perdre.
Il a consisté à apporter des modèles d'anciens tissages et des moyens pour les habitants du coin pour les motiver à s'y remettre avec un partage des compétence des anciens auprès des plus jeunes. Le musée expose leurs oeuvres et apporte de nombreuses et intéressantes infos sur les différents traditions et rituels qui y sont liés. On y trouve aussi un passage génial sur les danses et musiques du pays avec costumes et vidéos à l'appui. Bon, on a appris plus tard sur notre guide (du routard, qui n'est plus vraiment routard mais qui a parfois des info intéressantes), que le projet n'a pas vraiment bien fonctionné car l'argent des ONG s'est comme souvent perdu en route et que les villages concernés n'ont toujours pas les routes et l'acces à l'eau et l'electricité promis. Bon, le projet a tout de même l'air de continuer, et de notre coté, on a arreté d'essayer de negocier le prix des tissus depuis qu'on sait qu'ils equivalent à deux mois de travail.
Sinon, l'autre aspect de Sucre, triste celui-ci, c'est la présence insistée d'une mendicité qui tranche avec l'apparente richesse de la ville. Beaucoup d'adultes mais aussi d'enfants (souvent très jeunes) mendient. D'autres gamins se montrent très débrouillards. Ce sont pour la plupart des cireurs de chaussures, qui tentent par tous les moyens de te convaincre que tes chaussures de marche ou tes sandales bénéficieraient d'un bon coup de nettoyage, ou des vendeurs de sucreries. Ils sont très curieux et beaucoup sont venus passer un moment, discuter avec nous quand on se posait sur la place.
Et là ils font preuve de toutes les tactiques pour te soutirer un peu de monnaie, on retiendra celui qui consiste à te demander une pièce de ton pays ("je fais une collection") et à aller la changer avec le prochain touriste qui passe ("c'est des euros, t'en auras besoin quand tu rentreras en europe") ou les gamines de 5 et 7 ans qui après avoir compté en espagnol, en francais et en quechua avec moi, voulaient me donner des cours de quechua contre un peu de monnaie.. Bon, inutile de dire qu'on a pas marché..
On essayera, non pas d'oublier, mais de ne pas garder que ca de Sucre, ville où il fait bon vivre, et qui restera un de nos derniers très bons souvenirs de Bolivie.



La ville de Sucre, vue d en haut de la Recoletta

Etalage de fruits et de saveurs


Sucre, ville des toits en tuiles oranges ...

et aux murs blancs








Les jolis patios de la Recoleta






San felipe de Nery, boudé par les guides de voyage et pourtant elle permet d'avoir une superbe vue sur le centre ville






le musée du textile


C est un metier de tisser ...

Details des motifs de tissage de Tarabuco

Idem, mais de ceux des villages Jalq'a





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