Nous avons donc pris un des trains les plus lents du monde pour aller de Buenos Aires jusqu'à Posadas (30 heures), puis un bus jusqu'à Puerto Iguazu (6 heures) oú nous sommes actuellement.
Il faut savoir qu'en Argentine il y a eu à la belle époque de nombreux trains et voies ferrées. Les compagnies ont été privatisées et les voies ferrées délaissées. Du coup, il ne reste que très peu de trains. Celui que nous avons pris ne pouvait d'ailleurs pas aller jusqu'au bout (Posadas) et la dernière demi heure s'est faite en bus.
c'est un train qui parait (et qui est je pense) très ancien, mais qui est au final plutot confortable.
Il passe une seule fois par semaine. On avait peur de n'etre qu'avec des touristes, finalement on était les seuls.
A l'intérieur s'organise une veritable petite vie. Il y a beaucoup de familles et d'enfants. Tout le monde boit du mate ( boisson à base d'herbe, le mate, infusée, d'argentine assez surprenante au premier abord mais on y prend tres vite gout!) c'est un veritable rite en argentine et un moment de partage. Chacun passe avec son thermos pour chercher au "wagon restaurant" (c'est un bien grand mot!) de l'eau chaude contre 1 ou 2 pesos.
Leur systeme d'informations est plutot rigolo, ce sont des "micros humains": des hommes passent dans tous les wagons transmettre les infos (la prochaine station par exemple) avec une voix tres forte.
Les voies sont très mal aménagées, le train frotte très souvent des branches d'arbres avec un bruit terrible. A chaque arret, des vendeurs ambulants (souvent des enfants) proposent des boissons ou sandwichs.
Les trains n'ont pas l'air très appréciés ici, ou alors un peu trop..! On a traversé des sortes de "bidonvilles" en pleine campagne et les gamins prennent un malin plaisir à caillasser les vitres à coup de lance-pierres (cf photo de notre fenetre). A ce moment là, l'agent de sécurité ( car il y en a un avec le blouson et les bottes qui vont avec) nous donne comme consigne de fermer de très moches rideaux de fer.
Et les vaches ici ont peur des trains!
Sinon de belles rencontres dans ce train: un vieil homme bien seul, qui quittait Buenos Aires et déménagait toutes ses affaires. Il a pris un malin plaisir à nous parler dans toutes les langues qu'il connaissait, il s'interessait à tout et etait plutot rigolo. Autre rencontre, un groupe d'indiens rockers, fan des Rolling Stones et remplis de tatouages.
Voila, belle aventure!
PS: désolé pour la mise en page car ca deconne
Math
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Bécots (pas Gilbert)